
La Loi LOM : Une Révolution dans la Mobilité en France
La Loi d'Orientation des Mobilités (LOM), promulguée le 24 décembre 2019, représente un tournant majeur pour l’avenir des transports en France. Conçue pour moderniser les infrastructures et favoriser une mobilité plus écologique, cette loi ambitionne de répondre aux défis climatiques tout en améliorant la qualité de vie des citoyens. Découvrez dans cet article ce qu'est la loi LOM, ses principaux objectifs et ses impacts sur la mobilité urbaine et rurale.
Qu'est-ce que la loi LOM ?
La loi LOM a été élaborée pour répondre aux nouveaux besoins de mobilité, notamment face à l'urbanisation croissante et à la crise environnementale. L'idée principale derrière cette loi est de promouvoir des modes de transport plus durables, accessibles et inclusifs, tout en réduisant la dépendance aux énergies fossiles. Elle s'inscrit dans la volonté de la France de respecter ses engagements climatiques, notamment ceux pris lors de l'Accord de Paris en 2015.
Les grands objectifs de la Loi LOM
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Réduire l'empreinte carbone des transports
La LOM met en avant la nécessité de diminuer les émissions de CO2 issues du secteur des transports, qui représente une part importante des émissions totales de la France. La loi encourage donc le recours à des solutions de transport moins polluantes, comme les véhicules électriques, le covoiturage et les mobilités douces telles que le vélo. -
Faciliter l’accès à la mobilité dans les zones rurales et périurbaines
L'un des grands axes de la loi LOM est de répondre aux besoins des territoires ruraux, souvent délaissés en matière de transport. Des solutions innovantes telles que les transports à la demande ou le développement de covoiturage organisé sont mises en avant pour pallier ce manque. -
Renforcer l’inclusivité et l’accessibilité
La loi prévoit une amélioration de l’accessibilité des transports pour les personnes à mobilité réduite (PMR) et vise à rendre la mobilité plus inclusive pour tous les citoyens. Par exemple, des infrastructures comme les gares et les arrêts de bus doivent être aménagées pour être accessibles à tous. -
Encourager l’innovation technologique
La LOM soutient le développement des transports intelligents, en intégrant de nouvelles technologies comme les applications de mobilité partagée ou les véhicules autonomes. Ces innovations permettront d’optimiser les déplacements et d'offrir des alternatives pratiques aux transports traditionnels.
Les mesures phares de la loi LOM
1. Les zones à faibles émissions (ZFE)
Les grandes agglomérations doivent instaurer des zones à faibles émissions (ZFE), dans lesquelles la circulation des véhicules les plus polluants est restreinte. Cela pousse à l’adoption de véhicules propres, notamment les véhicules électriques, hybrides ou au gaz.
2. Les mobilités douces
Pour favoriser les modes de transport écoresponsables, la loi LOM propose d'investir massivement dans les infrastructures cyclables et piétonnes. Par exemple, le plan vélo prévoit le développement d’un réseau de pistes cyclables sécurisé pour encourager l’utilisation du vélo au quotidien.
3. Le forfait mobilité durable
Cette mesure permet aux employeurs de verser jusqu’à 600€ par an à leurs employés pour encourager l’utilisation de modes de transport alternatifs comme le covoiturage ou le vélo pour se rendre au travail. Ce dispositif remplace l'indemnité kilométrique vélo et vise à inciter les entreprises à adopter des pratiques plus vertes.
4. Modernisation des transports publics
La LOM prévoit également des investissements importants dans les transports en commun afin d’améliorer leur efficacité et leur attractivité. Le développement des lignes de tramway, de bus à haut niveau de service (BHNS), ainsi que l'optimisation des services ferroviaires, notamment dans les zones rurales, sont au cœur de cette stratégie.
Impact sur les entreprises et les collectivités
Les entreprises et les collectivités locales sont des acteurs majeurs dans la mise en œuvre de la loi LOM. Elles sont appelées à investir dans des solutions de mobilité plus écologiques et à repenser l’organisation des transports dans les territoires. Les collectivités, en particulier, doivent se doter d’un plan de mobilité pour répondre aux besoins de leurs habitants tout en respectant les objectifs climatiques.
De plus, certaines entreprises devront se conformer aux obligations du forfait mobilité durable et réfléchir à des solutions pour réduire les déplacements professionnels en voiture individuelle.